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Maladies des nouveaux animaux de compagnie

De plus en plus de personnes s’intéressent à l’élevage de nouveaux animaux de compagnie tels que les furets, les perroquets, les caméléons, les serpents, les rats, voire les araignées, pour sortir des sentiers battus. En effet, il est de moins en moins surprenant de voir des gens voyager avec ces espèces d’animaux peu conventionnels, à tel point que certains propriétaires oublient que ces animaux peuvent être porteurs de maladies contagieuses, voire mortelles. Selon les statistiques, environ 5% des Français sont attirés par l’adoption de ces animaux plus ou moins exotiques. Cette portion de la population française possède aujourd’hui environ 18 millions de ces spécimens. Faisons le point sur les principales maladies susceptibles de toucher cette catégorie d’animaux.

Le terme NAC, qui signifie “Nouveaux Animaux de Compagnie”, a été inventé par un vétérinaire lyonnais il y a environ trente ans. Cette appellation couvre un large éventail d’animaux, qui varie des espèces traditionnellement considérées comme sauvages, comme certains reptiles et primates, aux animaux plus communément associés à la vie domestique. Cette dernière catégorie regroupe des animaux aussi divers que les rongeurs, les poissons d’aquarium, les escargots, les tortues, les oiseaux exotiques, les cobayes, et même certains types d’insectes.

Cette diversité d’espèces disponibles à l’adoption a suscité un intérêt croissant, surtout parmi les personnes à la recherche d’animaux de compagnie uniques ou exotiques. Cependant, posséder un NAC n’est pas sans risques ni responsabilités. Avant de prendre la décision d’adopter un tel animal, il est fortement recommandé de consulter un vétérinaire qualifié pour évaluer les besoins spécifiques de l’espèce en question, et également pour être conscient des obligations légales liées à la détention de certains animaux.

Outre ces considérations, il est crucial de suivre des directives d’hygiène strictes lors de la manipulation des NAC. Les zoonoses, qui sont des maladies transmissibles de l’animal à l’homme, constituent un risque important. D’autres problèmes de santé, tels que des morsures ou des maladies virales spécifiques, peuvent également survenir. Donc, la prudence est de rigueur lorsqu’on décide d’intégrer un NAC dans sa vie.

  • Consultation avec un vétérinaire spécialisé
  • Recherche sur les besoins en matière de soins et d’environnement de l’espèce
  • Connaissance des réglementations légales
  • Précautions d’hygiène pour prévenir les zoonoses et autres maladies

Les furets, autrefois utilisés principalement pour la chasse, figurent désormais parmi les animaux de compagnie les plus populaires, notamment aux États-Unis. Ces créatures sensibles peuvent contracter diverses maladies comme la rage, la maladie de Carré ou l’influenza. Des symptômes tels que l’hyper-salivation ou la fièvre ne sont pas rares. Il est recommandé de les vacciner, bien que certains vaccins n’existent pas pour certaines maladies. En cas de problème de santé, une visite chez le vétérinaire est conseillée.

En 2003, une épidémie a eu lieu en Amérique impliquant des chiens de prairie à queue noire, qui ont contracté un virus de la variole des rats gambiens, entraînant leur interdiction dans le pays.

D’autres petits rongeurs tels que les rats et les chinchillas présentent également des risques. Ils peuvent transmettre des zoonoses via des bactéries ou des parasites. Des maladies cutanées comme la teigne ou l’acariose sont aussi possibles.

Les reptiles tels que les tortues et les serpents peuvent être porteurs de salmonelles, ce qui peut entraîner des problèmes gastro-intestinaux graves chez l’homme. La prévention de la salmonellose chez ces animaux est compliquée.

La tuberculose peut affecter divers animaux, y compris domestiques. Elle peut être transmise aux humains par inhalation ou contact cutané. Les symptômes comprennent des nodules cutanés et des difficultés respiratoires.

Un animal vacciné peut également transmettre la bactérie Pasteurella à l’homme, généralement à la suite d’une morsure.

La campylobactériose peut toucher diverses espèces, notamment les oiseaux et les reptiles. La transmission à l’homme peut se faire par contact direct ou par ingestion d’eau contaminée.

Enfin, la présence de puces chez les oiseaux peut entraîner des maladies cutanées chez l’homme. Ces parasites peuvent également être porteurs de maladies plus graves comme la peste ou le typhus murin.

Pour minimiser le risque de maladies contagieuses, il est obligatoire de pucer, tatouer et vacciner les animaux qui circulent au sein de l’Union européenne. Ces mesures contribuent à la réduction du taux d’épidémies. Il y a plusieurs décennies, des hamsters offerts en cadeau de Noël avaient causé une petite épidémie de méningite en Allemagne.

Voici quelques maladies moins communes mais toujours importantes à considérer :

  • La peste : Bien qu’elle ait pratiquement disparu en Europe, certaines espèces animales, comme des chiens de prairie, peuvent être des vecteurs de cette maladie. Leur entrée est donc interdite en Europe.
  • La rage : Un cas a été signalé où une chauve-souris adoptée en animalerie a montré des symptômes de la rage.
  • La gale : Cette affection dermatologique peut provoquer des vésicules et des démangeaisons. Elle est transmissible par les oiseaux et les mammifères via le contact direct ou les instruments de toilettage.

En cas de gale, il est recommandé :

  • De prendre un traitement antiparasitaire.
  • De nettoyer consciencieusement la literie, les coussins et les canapés de la maison.

Il est également possible de souscrire à une assurance pour les Nouveaux Animaux de Compagnie pour couvrir les frais liés à ces pathologies.

Face aux divers risques de maladies associés à la détention de ces animaux exotiques et inhabituels, la question se pose : devrait-on les relâcher dans la nature ou éviter de les adopter en premier lieu ? Bien que ces animaux puissent être des vecteurs de certaines pathologies, le traitement médical administré par un vétérinaire qualifié peut souvent résoudre ou atténuer les problèmes de santé. En cas de complications graves ou d’incapacité à prendre soin de l’animal, le recours à des établissements spécialisés comme les zoos ou les refuges pour animaux sauvages peut être une option à envisager.

Pour minimiser les risques, il est impératif que les futurs propriétaires se renseignent en profondeur sur les besoins spécifiques et les exigences de santé de l’animal qu’ils envisagent d’adopter. Voici quelques mesures à considérer :

  • Rechercher les réglementations légales concernant l’espèce en question. Certains NAC nécessitent une autorisation spéciale pour la détention.
  • Consulter les vétérinaires spécialisés dans les soins aux espèces exotiques.
  • Effectuer une déclaration aux autorités compétentes, comme la Direction des Services Vétérinaires, surtout pour les animaux venimeux ou potentiellement dangereux.

En somme, posséder un nouvel animal de compagnie est une grande responsabilité qui nécessite des recherches et des préparations adéquates. Le non-respect de ces étapes peut non seulement mettre en danger la santé de l’animal, mais également celle des humains en contact avec lui. Ainsi, une adoption réfléchie et informée est la meilleure manière de profiter de la compagnie de ces créatures uniques tout en garantissant leur bien-être et leur santé.