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Santé chiens : la leishmaniose

La leishmaniose est une maladie parasitaire qui affecte divers hôtes, y compris les chiens et les humains. En France, elle est principalement rencontrée dans le sud, comme en Corse, sur la Côte d’Azur, et dans les Pyrénées. Toutefois, si les chiens se déplacent, cette maladie peut également apparaître dans d’autres régions, comme le secteur lyonnais ou les Landes. Elle est transmise par la piqûre d’insectes du genre phlébotome. Pour les propriétaires de chiens vivant dans des régions à risque, il est important de connaître les symptômes et le mode de transmission de cette maladie grave pour prendre les mesures préventives nécessaires. Nous aborderons également les options de traitement préventif que les professionnels de la santé animale peuvent mettre en place.

Cette maladie est causée par un protozoaire du genre Leishmania. Les parasites se multiplient dans les cellules macrophages de l’hôte, qu’il s’agisse d’un animal ou d’un humain. La transmission de la maladie se fait principalement par la piqûre de la femelle du phlébotome, qui se nourrit de sang. Ces insectes, qui peuvent habiter dans les fissures de murs ou d’autres abris, peuvent piquer à plusieurs reprises en une heure, notamment si l’animal sort à l’extérieur. Ils peuvent également entrer dans des espaces mal éclairés. Lorsqu’ils infectent l’animal, une petite lésion cutanée ou croûte peut apparaître, souvent sur le museau, les oreilles ou les pattes. Les parasites se diffusent ensuite dans l’organisme, compromettant le système immunitaire de l’hôte.

Il est à noter que certaines races de chiens, comme le Boxer, sont plus susceptibles de contracter cette infection. D’autres animaux, bien que piqués, peuvent ne pas développer la maladie grâce à leur résistance naturelle. La période d’incubation peut varier de plusieurs mois à quelques années, en fonction de l’état immunitaire du chien. Leishmania peut affecter plusieurs organes, y compris le foie, les reins, les ganglions lymphatiques et la rate.

En raison de la variabilité des organes pouvant être affectés, il peut être difficile de diagnostiquer la leishmaniose. En général, un chien atteint de cette maladie perd progressivement du poids. Des pellicules peuvent apparaître sur la surface de sa peau, et il peut perdre ses poils. Notons que la dermatite associée à la leishmaniose ne provoque généralement pas de démangeaisons. Le comportement de l’animal peut également changer : il peut sembler moins enjoué et plus abattu.

Des ulcérations peuvent se former au niveau du nez, de la bouche, des oreilles ou du système digestif. Des saignements de nez et une croissance anormale des ongles sont également possibles. À l’examen physique, il peut être possible de détecter des nodules ou des ganglions sous-cutanés, ainsi que des inflammations de la muqueuse, comme des gingivites ou des vaginites.

Des tumeurs sont possibles, mais rares, tout comme une augmentation de la taille du foie ou de la rate. La maladie peut également provoquer de la fièvre et des inflammations oculaires avec écoulement. Lorsque les reins sont affectés, l’animal peut présenter une polydipsie (augmentation de la soif) et une polyurie (augmentation de la fréquence urinaire).

La première étape cruciale lorsque vous remarquez que votre chien présente des symptômes est de consulter immédiatement un vétérinaire. Ce professionnel de la santé animale est en mesure d’identifier la maladie en fonction des symptômes, de l’historique médical du chien, et de la région où vous résidez. Le vétérinaire pourrait également vous demander si votre chien a récemment séjourné dans des régions à risques. Pour poser un diagnostic, plusieurs tests peuvent être effectués, tels que des analyses de sang, de sérum et d’urine.

Il est important de noter que la sérologie n’est pas totalement fiable pour diagnostiquer la leishmaniose. Elle peut seulement indiquer une réponse immunitaire et non la présence active de parasites. Le vétérinaire peut également recourir à l’électrophorèse des protéines, une forte concentration protéique supérieure à 100g/l étant un indice de la maladie. Pour des symptômes cutanés, une biopsie de la peau, des nodules ou de la moelle osseuse peut être effectuée pour un examen histologique.

Dans le cas d’une atteinte rénale, le pronostic peut être sombre car les lésions rénales sont souvent irréversibles. Le coût du traitement peut également être prohibitif. C’est pourquoi nous recommandons vivement la souscription à une mutuelle santé pour animaux dès le plus jeune âge de votre animal de compagnie. Cela vous aidera à gérer les coûts des analyses de laboratoire, des vaccins et des traitements.

Pour le traitement spécifique de la leishmaniose, des injections de médicaments ou des comprimés à prendre quotidiennement peuvent être prescrits. La durée du traitement varie en fonction de la gravité de l’affection et peut même être nécessaire tout au long de la vie de l’animal. Si des effets secondaires sévères sont observés, il est crucial de consulter le vétérinaire qui pourrait décider d’ajuster ou de suspendre le traitement. Un suivi régulier est indispensable, car la maladie peut facilement récidiver.

Il est important de noter que la plupart des animaux ne guériront pas complètement de cette affection. Certains peuvent porter les séquelles à vie, mais grâce au traitement, un grand nombre d’entre eux peuvent néanmoins mener une vie relativement normale.

Pour les chiens vivant dans des zones à risque, l’utilisation de colliers anti-moucheron peut être une option. Cependant, la mesure la plus efficace reste la vaccination. Le vaccin, disponible depuis la fin de 2011, permet aux chiens de plus de 6 mois d’être immunisés contre cette maladie. Après un test de dépistage préliminaire, trois injections sous-cutanées sont généralement administrées au cours de la première année, suivies de rappels annuels. La transmission de la maladie du chien à l’homme n’est possible que dans des conditions très exceptionnelles.

Comme mentionné précédemment, certaines régions telles que Rhône-Alpes et le sud de la France sont plus vulnérables à cette maladie. Si vous prévoyez de passer vos vacances dans ces régions à risque, il est prudent de limiter les sorties en plein air de votre chien. Les animaux qui passent beaucoup de temps à l’extérieur, notamment la nuit, sont plus susceptibles d’être exposés. Les insectes vecteurs de la maladie, les phlébotomes, sont particulièrement actifs pendant la saison estivale, l’automne, ainsi que pendant les heures de faible luminosité et au crépuscule.

Pour repousser ces insectes, l’utilisation de produits antiparasitaires comme des antipuces, des fumigènes, des sprays ou des bombes insecticides peut être une stratégie plus ou moins efficace. Cependant, il est crucial de suivre scrupuleusement les instructions d’utilisation fournies avec ces produits. Bien que ces mesures puissent ne pas éliminer complètement le risque de piqûres, elles aideront à réduire la probabilité d’exposition aux phlébotomes.

La vaccination demeure une étape importante de la prévention, même si votre chien ne semble pas héberger les parasites. Un vaccin spécifique contre la leishmaniose est disponible et est particulièrement recommandé pour les chiens vivant ou voyageant dans des zones à risque.

Si votre chien est déjà atteint de leishmaniose, il est impératif de limiter son contact avec les nourrissons et les personnes immunodéprimées, telles que les patients cancéreux ou ceux souffrant de maladies chroniques. Un chien montrant des signes de perte de poids, de perte d’appétit, des symptômes cutanés, des muqueuses affectées, une présence de ganglions, une inflammation de la cornée, ou une croissance anormale des ongles doit être examiné par un vétérinaire le plus rapidement possible. Ce professionnel de la santé animale peut prescrire un traitement adapté pour gérer efficacement la leishmaniose.

Il est essentiel pour les propriétaires de chiens de comprendre que les maladies parasitaires chroniques sont souvent transmises par des vecteurs comme les tiques et certains moustiques. Une protection préventive est donc fortement recommandée. Voici quelques maladies parasitaires courantes :

La piroplasmose
Causée par un micro-organisme appelé piroplasme ou babésiose, cette maladie se manifeste souvent dans les deux jours suivant une morsure de tique. Elle affecte plusieurs organes du chien, notamment le foie, les reins et la rate, car le parasite se multiplie dans les globules rouges. Les symptômes incluent de la fièvre et une urine de couleur brun sombre. Le traitement doit être administré rapidement, même si un vaccin a été prévu, car sa protection n’est pas garantie à 100%.

La maladie de Lyme
Provoquée par un spirochète appelé Borrelia burgdorferi, cette maladie est également connue sous le nom de borréliose. Les symptômes comprennent fatigue, abattement, fièvre, perte d’appétit et boiterie, en particulier au niveau de l’articulation carpienne. Le diagnostic peut être difficile si le propriétaire ne peut pas décrire précisément les premiers signes de la maladie. Il s’agit d’une zoonose, c’est-à-dire une maladie transmissible de l’animal à l’homme.

L’hépatozoonose
Cette maladie est causée par des tiques et est particulièrement répandue dans le sud de la France. Les symptômes chez le chien incluent une anémie sévère, rendant le traitement immédiat nécessaire. La meilleure prévention est de consulter un vétérinaire dès l’apparition de symptômes inhabituels.

Il existe aussi d’autres maladies comme l’ehrlichiose et la dirofilariose qui nécessitent des traitements prolongés. Ces derniers peuvent être pris en charge par une mutuelle assurance chien et chat. Pour une protection maximale, il est recommandé aux propriétaires de retirer manuellement les tiques de leur animal à l’aide d’un outil spécifique, comme « Le Crochet O’Tom ».