Le comparateur de mutuelles assurances pour chien et chat vous fournit les informations nécessaires pour protéger votre animal

Bartonellose du chat : comment détecter et soigner cette infection bactérienne ?

La bartonellose féline, infection causée principalement par Bartonella henselae, est fréquente chez les chats jeunes, vivant en extérieur et exposés aux puces. Souvent asymptomatique, elle peut provoquer fièvre, adénopathie ou atteintes oculaires chez certains félins fragiles. Le diagnostic repose sur la sérologie, la PCR et parfois la culture bactérienne. Le traitement, généralement à base de doxycycline, n’élimine pas toujours totalement la bactérie. La maladie représente un risque zoonotique, notamment pour les personnes immunodéprimées, d’où l’importance d’une prévention antiparasitaire stricte. Un suivi vétérinaire post-traitement et la désinfection de l’environnement sont essentiels pour limiter les récidives et protéger à la fois le chat et son entourage humain.

La bartonellose féline est une infection causée par Bartonella henselae (et moins souvent B. clarridgeiae), présente chez un pourcentage non négligeable des chats en France. Les félins en milieu urbain ou en semi-liberté constituent un réservoir important, souvent sans symptôme. L’infection reste fréquente chez les jeunes chats et chats exposés aux puces, surtout dans le sud et sud-ouest du pays. Le chat devient porteur chronique, véhiculant la bactérie dans le sang et la transmettant potentiellement aux humains. Une détection précoce est essentielle dans les contextes de don de sang félin ou d’exposition à des personnes immunodéprimées. En absence de signes visibles chez le chat, le diagnostic reste complexe. La compréhension de l’épidémiologie en France aide à mieux orienter le dépistage vétérinaire et la communication avec les propriétaires, notamment sur les risques domestiques liés au comportement du chat ou à la gestion des puces.

Certains éléments augmentent considérablement la probabilité qu’un chat devienne porteur ou développe des symptômes de bartonellose. En France, l’exposition aux puces félin est la porte d’entrée majeure : ces parasites véhiculent la bactérie entre animaux. Les chats vivant à l’extérieur ou issus de refuges présentent un taux de portage plus élevé. L’âge joue aussi : les chatons et jeunes adultes sont plus souvent porteurs actifs que les vieux chats. Le statut vaccinal ou l’état immunitaire (immunodépression, traitements corticothérapiques) peut favoriser la bactériémie ou la manifestation clinique. Enfin, l’absence de prévention antiparasitaire régulière dans les foyers français augmente les risques. Ces données permettent aux vétérinaires de prioriser les tests selon le profil du chat (âge, mode de vie, statut), et d’adapter l’information aux propriétaires d’animaux présentant ces facteurs de risque bien identifiés.

Dans la majorité des cas, un chat porteur de Bartonella ne présente aucun symptôme visible. Néanmoins, certaines situations cliniques exigent vigilance : lymphadénopathie régionale ou généralisée, fièvre intermittente et léthargie inexpliquée figurent parmi les signes les plus fréquents détectables. Chez un chat immunodéprimé ou un jeune chaton, des symptômes plus sévères peuvent apparaître : troubles cardiaques, oculaires (uvéite, conjonctivite), voire atteinte neurologique ponctuelle.

Ces manifestations sont rares mais possibles, en particulier dans les foyers où aucun antiparasitaire efficace n’est employé régulièrement. L’association fièvre + ganglions gonflés sans cause apparente justifie un bilan vétérinaire approfondi. L’examen systématique des ganglions cervicaux, axillaires ou inguinaux, accompagné d’un historique de piqûres ou griffures, oriente le diagnostic. La vigilance demeure importante, même sans signe immédiat, pour détecter rapidement les cas symptomatiques chez certains chats sensibles.

Le diagnostic de bartonellose chez le chat repose sur plusieurs approches complémentaires. La sérologie (ELISA ou IFI) permet d’identifier la présence d’anticorps, mais son absence n’exclut pas l’infection et sa sensibilité est limitée. La PCR, réalisée sur sang total, ganglion ou écouvillon, offre une détection plus directe de la bactérie, bien que des faux négatifs soient possibles en cas de faible bactériémie. La culture bactérienne reste l’option la plus fiable mais aussi la plus complexe et longue : elle nécessite un laboratoire spécialisé et peut durer plusieurs semaines. Chez les chats asymptomatiques, l’interprétation des résultats doit être prudente, en tenant compte de l’histoire du chat (exposition puces, invité humain à risque). Une combinaison sérologie + PCR améliore la fiabilité du diagnostic, surtout si elle est répétée entre deux à trois semaines pour confirmer la persistance de l’infection.

Certaines situations cliniques imposent de suspecter la bartonellose chez un chat. Si un chat présente fièvre persistante au-delà de 7 jours sans cause évidente, associée à une adénopathie isolée ou multiple, l’examen vétérinaire doit envisager ce diagnostic. Des signes oculaires inexpliqués (uvéite, conjonctivite non traitée), une fatigue chronique ou une anorexie légère sans infection respiratoire justifient aussi un bilan. Chez les jeunes chats ou immunodéprimés, toute manifestation cardiaque (souffle, arythmie) ou neurologique transitoire sans anomalie visible mérite investigation. Le contexte d’exposition — absence ou irrégularité de traitement anti-puces, vie en extérieur, contact avec d’autres chats porteurs — renforce la suspicion. Enfin, la présence d’un humain immunodéprimé au domicile impose un dépistage préventif du chat. Ces alertes spécifiques permettent d’orienter rapidement vers des examens ciblés.

Chez les chats diagnostiqués porteurs avec signes cliniques, un traitement antibiotique est recommandé. La doxycycline est souvent le premier choix : 10–25 mg/kg/jour pendant 4 à 6 semaines selon les doses vétérinaires françaises. L’amoxicilline-acide clavulanique ou l’enrofloxacine peuvent être utilisés en deuxième intention ou en cas d’intolérance. Aucun protocole ne garantit une éradication totale : la bactériémie peut persister, et la rechute reste possible. Un suivi régulier par PCR ou sérologie après traitement est conseillé pour évaluer la réponse. Le choix des molécules dépend de l’âge, du poids, de la tolérance digestive ou des antécédents médicaux du chat. Le vétérinaire peut adapter la durée ou combiner deux antibiotiques selon la sévérité ou l’évolution du cas. Ce traitement ciblé doit toujours être accompagné d’une prophylaxie antiparasitaire stricte pour éviter les réinfectations.

En France, la bartonellose est une zoonose significative : la maladie des griffes du chat se transmet par griffures ou morsures contaminées. Les personnes immunodéprimées, enfants ou personnes âgées sont particulièrement vulnérables. Pour réduire le risque, il est conseillé de désinfecter immédiatement toute morsure ou griffure, éviter le jeu avec les griffes, surtout si le chat est porteur suspecté ou confirmé. Le sommeil ou le contact prolongé dans des lits partagés avec le chat augmente l’exposition. Un test du chat porteur est recommandé si un humain présente des symptômes compatibles (adénopathie, fièvre). Les mesures d’hygiène incluent le lavage des mains après contact, la tonte des ongles du chat, l’utilisation de litière fermée et le nettoyage régulier de l’environnement. Informer les propriétaires sur ces bonnes pratiques est essentiel pour prévenir tout passage de la bactérie à l’humain.

La prévention repose avant tout sur une activité antiparasitaire rigoureuse : un traitement régulier contre les puces (spot-on, collier, spray) adapté à l’âge et au poids du chat. Le déparasitage de l’habitat (litière, tapis, niches) est tout aussi crucial : passer l’aspirateur, laver les textiles à haute température, traiter les zones potentiellement infestées complètent la stratégie. Le brossage quotidien, notamment chez les chats à poils longs, facilite la détection précoce de puces ou de déjections. Chez les chats vivant en semi-liberté, limiter les déplacements en extérieur ou couvrir la zone avec un traitement périmétrique peut réduire les infestations. Une consultation annuelle chez le vétérinaire permet de vérifier l’état parasitaire et d’actualiser le protocole de prévention. Cette approche protège non seulement le chat, mais aussi les personnes sensibles au sein du foyer, en limitant la source de bactériémie.

Chez l’humain, l’infection survient généralement 2 à 3 semaines après une griffure ou morsure, entraînant une adénopathie régionale localisée, souvent au niveau du bras ou du cou, accompagnée de fièvre modérée. Dans la majorité des cas, l’infection est bénigne et résout spontanément ou après traitement à l’azithromycine. Toutefois, des complications rares incluent endocardite, insuffisance cardiaque, ou troubles neurologiques chez les immunodéprimés. La France dispose de centres de référence où un diagnostic précis repose sur sérologie ou PCR, en cas de suspicion grave. Le lien avec un chat porteur doit être clairement exploré. Le traitement humain est bien codifié, mais implique un suivi régulier, surtout si des symptômes persistent plus de six semaines. Informer les patients sur la possible origine féline de l’infection contribue à limiter les récidives ou complications.

Après traitement antibiotique, un suivi vétérinaire à 6 et 12 semaines est recommandé pour vérifier l’évolution. Utiliser la PCR sanguine ou sur ganglion permet d’évaluer la disparition ou la persistance de la bactérie. La sérologie peut être redondante mais utile pour vérifier l’augmentation ou la décroissance des anticorps. Une positivité persistante, même sans symptôme, peut nécessiter une deuxième cure ou un changement de molécule. Le risque de réinfection reste élevé si l’environnement n’a pas été traité contre les puces. Le propriétaire doit maintenir des pratiques antiparasitaires strictes, surveiller les signes cliniques, et consulter rapidement en cas de rechute. Une communication claire avec le vétérinaire sur la durée du suivi, les délais de test et les actions à entreprendre en cas de réapparition est essentielle pour une gestion efficace à long terme.