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Maladies de l’appareil génital des chiens

Les maladies de l’appareil génital canin concernent chiennes et chiens, avec des affections variées nécessitant un diagnostic précoce. Chez la femelle, les infections comme le pyomètre, la vaginite, les kystes ovariens ou les tumeurs utérines sont fréquentes et parfois graves. Chez le mâle, cryptorchidie, paraphimosis, balanoposthite et tumeurs génitales représentent des urgences potentielles. D’autres problèmes incluent corps étrangers, calculs urinaires et troubles hormonaux. Les symptômes courants : écoulements, difficultés urinaires, fièvre, douleurs ou infertilité. Les examens vétérinaires sont essentiels pour cibler le traitement : chirurgie, antibiothérapie, soins locaux. La prévention repose sur stérilisation, hygiène, surveillance des signes anormaux et suivi vétérinaire régulier.

Le pyomètre est une urgence vétérinaire fréquente chez la chienne adulte non stérilisée. Cette infection de l’utérus survient généralement après les chaleurs, lorsque la muqueuse utérine s’épaissit sous l’effet des hormones et devient un terrain propice à la prolifération bactérienne. Les signes d’alerte sont souvent discrets : fatigue inhabituelle, augmentation de la soif et de l’émission d’urine, abattement. Parfois, un écoulement purulent s’observe à la vulve, mais il peut être absent si le col utérin reste fermé : c’est le pyomètre fermé, plus difficile à détecter et beaucoup plus dangereux.

Rapidement, la chienne peut présenter de la fièvre, des vomissements, une perte d’appétit ou un ventre tendu. Le diagnostic repose sur l’examen clinique, l’échographie abdominale et l’analyse sanguine. Le traitement de référence est chirurgical : l’ovariohystérectomie en urgence. Le pronostic dépend de la rapidité de la prise en charge : sans intervention, le risque de septicémie et de choc est majeur.

Chez la chienne, la vaginite désigne une inflammation du vagin, alors que la vestibulite concerne la partie terminale, le vestibule. Ces affections touchent autant les jeunes femelles que les adultes et peuvent avoir des origines variées : infections bactériennes, malformations anatomiques, corps étrangers, troubles hormonaux. Les symptômes principaux sont des pertes vulvaires parfois nauséabondes, une tendance à se lécher fréquemment la zone génitale, ou un inconfort à la miction.

Chez la jeune chienne, la vaginite est souvent transitoire et bénigne, liée à l’immaturité des défenses locales. Chez l’adulte, elle peut révéler un trouble sous-jacent plus sérieux comme une tumeur, une anomalie urinaire ou une infection persistante. Le vétérinaire procède à des prélèvements, un examen visuel, parfois une échographie, afin d’identifier la cause exacte. Le traitement repose sur l’élimination de la cause, l’antibiothérapie ciblée ou la correction d’une malformation si besoin. Un suivi régulier est conseillé pour éviter les récidives.

La cryptorchidie correspond à l’absence de descente d’un ou des deux testicules dans le scrotum du chien à l’âge adulte. Cette anomalie congénitale est fréquente dans certaines races et peut être héréditaire : elle doit être signalée à l’éleveur. L’ectopie testiculaire, quant à elle, concerne la mauvaise position d’un testicule ailleurs que dans le trajet normal, souvent dans le canal inguinal ou l’abdomen. Ces conditions exposent le chien à un risque accru de torsion testiculaire, d’infertilité et surtout de transformation cancéreuse du testicule retenu. Les chiens malades et atteints de cryptorchidie ne doivent jamais être utilisés pour la reproduction. Le diagnostic se fait par palpation et échographie si nécessaire. La solution est chirurgicale, avec l’ablation du ou des testicules non descendus, procédure souvent associée à la stérilisation complète. Cette intervention prévient la dégénérescence et supprime le risque de tumeurs. La prévention passe par une sélection attentive dans les élevages et une déclaration systématique des cas.

Le phimosis est un trouble anatomique où le prépuce du chien ne permet pas l’extériorisation normale du pénis, soit par un orifice trop étroit, soit à cause d’adhérences. Ce défaut peut empêcher la miction, la reproduction et provoquer des infections locales ou des douleurs chroniques. À l’inverse, le paraphimosis se manifeste lorsque le pénis, une fois sorti, ne peut plus être réintégré dans le prépuce : l’exposition prolongée entraîne œdème, dessèchement, douleurs et, à terme, nécrose des tissus.

Cette situation nécessite une intervention rapide pour lubrifier, refroidir, puis réintégrer le pénis ; parfois, une chirurgie corrective est indispensable. Les causes sont variées : anomalies congénitales, traumatismes, présence de corps étrangers, troubles neurologiques. La prévention inclut l’inspection régulière de la zone génitale, surtout chez les jeunes chiens et les reproducteurs. Toute anomalie de l’apparence ou du comportement doit conduire à une consultation rapide afin d’éviter les complications sévères.

La balanoposthite est une inflammation conjointe du gland et du prépuce chez le chien. Ce trouble touche aussi bien les jeunes que les adultes, avec une prédominance chez les mâles entiers. Les signes sont l’apparition d’un écoulement jaunâtre ou verdâtre à l’extrémité du pénis, une rougeur, un gonflement local et parfois une gêne à la miction ou à la marche. Les chiens affectés se lèchent fréquemment, aggravant parfois la situation.

Les causes sont multiples : infections bactériennes, traumatismes, présence de corps étrangers, troubles hormonaux, ou suite à un rapport sexuel. Le traitement associe le nettoyage local du fourreau à l’aide de solutions antiseptiques douces, parfois une antibiothérapie ciblée et la correction de tout facteur favorisants (parasites, tumeurs, malformation). Dans les cas rebelles ou compliqués, une exploration approfondie du tractus uro-génital s’impose. La prévention repose sur une hygiène régulière, surtout chez les races à poil long ou à prépuce proéminent.

Chez le chien, la présence de corps étrangers dans le prépuce est un problème sous-estimé pouvant générer des inflammations, des infections ou des blocages urinaires. Les épillets, les petits cailloux, les fragments de végétaux ou de poils accumulés sont particulièrement fréquents chez les animaux vivant en extérieur ou au contact de broussailles. Ces éléments provoquent rapidement irritation, léchages intensifs, douleurs à la miction ou même formation d’abcès.

Les calculs urinaires, eux, résultent de la précipitation de minéraux dans l’urètre ou le prépuce, favorisés par des anomalies anatomiques, des infections urinaires chroniques ou une alimentation inadaptée. Les symptômes incluent difficulté à uriner, jet faible, écoulements sanguinolents ou purulents. Le traitement implique le retrait manuel ou chirurgical des corps étrangers, la dissolution ou l’extraction des calculs selon leur nature, ainsi qu’une adaptation du régime alimentaire. Une surveillance attentive limite les récidives et préserve le confort du chien.

Les tumeurs de l’appareil génital chez le chien représentent un enjeu diagnostique et thérapeutique majeur, tant chez les mâles que chez les femelles. Chez la chienne, les tumeurs vulvaires, utérines ou vaginales apparaissent plutôt chez l’animal âgé, se manifestant par des écoulements anormaux, des saignements, des difficultés à s’asseoir ou à uriner. Chez le chien mâle, les néoplasies touchent fréquemment le pénis, le fourreau, voire le scrotum ; elles se présentent sous forme de masses, de nodules ulcérés, d’inflammation persistante ou de saignements spontanés.

Certaines tumeurs, comme le tumeur vénérienne transmissible (TVT), sont contagieuses lors des rapports sexuels, rendant leur dépistage crucial en élevage. Le diagnostic repose sur la cytologie, la biopsie, l’imagerie. La prise en charge associe souvent chirurgie, chimiothérapie ou radiothérapie selon la nature et le stade. Un suivi régulier post-traitement est indispensable pour détecter d’éventuelles récidives et optimiser le pronostic vital et fonctionnel.

Les troubles hormonaux de la chienne, notamment la formation de kystes ovariens, sont à l’origine de nombreux symptômes cliniques parfois trompeurs. Les kystes sont des cavités remplies de liquide qui se développent sur les ovaires et perturbent le cycle reproducteur. On observe des chaleurs prolongées, des pertes vulvaires anormales, une augmentation de la taille de la vulve ou des mamelles, et parfois des troubles du comportement ou une prise de poids inexpliquée.

Chez certaines chiennes, ces kystes favorisent l’apparition d’infections utérines ou de troubles cutanés liés à l’hyperœstrogénie. Le diagnostic se confirme par échographie, parfois complétée par des analyses hormonales. Le traitement dépend de la gravité : il peut s’agir d’un suivi médical, d’une hormonothérapie ou d’une ovariohystérectomie préventive. Une surveillance attentive des cycles et une consultation rapide au moindre signe anormal permettent d’éviter des complications sévères. Le suivi post-opératoire est capital pour rétablir l’équilibre hormonal et la santé générale.

L’infertilité chez le chien ou la chienne résulte souvent de maladies infectieuses spécifiques, d’anomalies hormonales ou d’affections génétiques. Les infections virales (herpèsvirose canine), bactériennes (brucellose), ou parasitaires perturbent le bon déroulement de la gestation, provoquant avortements répétés, mortalité néonatale ou anomalies de développement chez les chiots. La chienne peut présenter des chaleurs irrégulières, des métrites chroniques ou une stérilité totale.

Chez le mâle, les infections touchent les testicules ou les voies spermatiques, altérant la qualité du sperme et la fertilité. Le dépistage repose sur des analyses sérologiques, des cultures ou des examens génétiques, essentiels en élevage pour prévenir la transmission aux portées. La gestion implique l’isolement des animaux infectés, des traitements adaptés, voire le retrait de la reproduction des sujets porteurs. Un bilan de fertilité complet doit être proposé en cas d’échecs répétés, afin d’adopter la stratégie la plus pertinente.

L’exploration de l’appareil génital canin nécessite des examens vétérinaires spécifiques, adaptés à la pathologie suspectée. L’examen clinique détaillé permet d’identifier les anomalies visibles : tuméfactions, écoulements, malformations ou douleur à la palpation. L’échographie abdominale s’avère précieuse pour visualiser l’utérus, les ovaires, les testicules ou la prostate, détecter les tumeurs, les kystes ou les infections. Le toucher rectal complète l’exploration chez le mâle pour apprécier la taille et la consistance de la prostate ou rechercher des masses anormales.

Des prélèvements locaux (écoulements, biopsies, cytologie) guident le diagnostic étiologique et l’orientation thérapeutique. Parfois, des examens sanguins ou hormonaux sont nécessaires pour évaluer l’état général ou préciser une suspicion d’anomalie endocrinienne. Un suivi régulier, planifié selon les recommandations du vétérinaire, optimise la prise en charge et prévient la récidive de certaines affections. La précocité du diagnostic reste le facteur déterminant du pronostic.