Est-il possible d’être enterré avec son animal de compagnie ?
Selon les statistiques, un français sur deux est propriétaire au moins d’un animal de compagnie. Le chien ou le chat fait désormais partie de la famille dans de nombreux foyers au même titre que les proches humains. Face à leur disparition, certains maîtres souhaitent les enterrer dans leur sépulture. Que dit la législation à ce sujet ? Baloune fait le point dans cet article.
Le cas de l’enterrement avec son animal de compagnie
Bon nombre de gens souhaitent être enterrés avec ceux qu’ils aiment afin de pouvoir reposer ensemble. On retrouve ainsi des couples mariés ou des parents et enfants enterrés l’un à côté de l’autre. Aujourd’hui, la tendance est également à l’enterrement avec son animal de compagnie préféré, comme le chien, le chat et même le cheval. Les maîtres qui font le deuil de leur animal expriment ce souhait. En France, cela n’est pas possible même si c’est techniquement réalisable. La raison en est principalement le respect de la dignité des morts. La loi interdit l’enterrement d’un animal avec une personne ainsi que l’inscription du nom de l’animal sur la pierre tombale ou le placement de ses cendres auprès des animaux dans un cimetière des animaux. Par contre, aux USA, en Suisse et en Angleterre, il y a des cimetières où les animaux de compagnie peuvent être inhumés avec leur maître.
Pour en revenir à la législation encadrant ce contexte, il faut remonter en 1959, à l’époque où les maîtres de Félix, les époux Blois, sont confrontés à la mort de leur animal favori, un chien pesant 40 kg. Le Code rural leur autorise alors de ne pas remettre le cadavre à l’équarisseur, selon la règle de l’époque. Ils peuvent ainsi l’enterrer dans leur jardin. Mais les propriétaires de Félix, qui s’attachent fortement à l’animal souhaitent l’enterrer dans le caveau familial. Ils effectuent cette demande à la maire de leur commune en Gironde. Ce dernier accepte verbalement la requête. L’animal est enterré discrètement en présence d’un fossoyeur et des maîtres. Mais la nouvelle a fait du bruit et a suscité les réactions des habitants. L’affaire a fait un si grand retentissement dans la ville que le maire a décidé de formuler par écrit l’annulation de l’autorisation qu’il avait accordé. Il demanda ensuite le déterrement de l’animal dans le caveau de la famille.
Mais les maîtres ne voulaient pas agir. Le maire a dû alors prendre un arrêté les ordonnant à déterrer le chien sous une quinzaine de jours. Les époux Blois refusaient l’ordre. Le mari, fut traduit devant le tribunal de Police de Libourne. L’affaire n’est pas réglée et est parvenue jusqu’au Conseil d’Etat qui n’a pas émis une décision positive selon l’arrêté du 17 avril 1963. L’animal est détérré.
Certains ont soutenu par la suite que les cendres d’un chien crématisé peuvent être déposées dans une urne et placées à côté d’une dépouille humaine. Depuis, la loi permet qu’on place des objets comme une urne aux côtés d’un cadavre.
Remarque : Il existe cependant une exception à la règle. Si une personne possède une propriété privée à la campagne, le code de l’administration communale autorise l’inhumation d’une personne à plus de 35 m de l’enceinte d’une ville. Si tel est le cas, il est possible d’être enterré avec son chien ou son chat comme ce qui s’est passé avec l’acteur Alain Delon.
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