Races de chien préférées des Français : le Boerboel
- Contexte légal en France et statut du Boerbull canin
- Origine sud‑africaine et histoire du Boerbull
- Morphologie typique du chien Boerbull
- Tempérament et intelligence du Boerbull
- Exigences d’éducation et socialisation chien
- Santé et pathologies spécifiques du Boerbull
- Besoins physiques et vie extérieure canin
- Entretien du chien Boerbull au quotidien
- Coût, disponibilité et importation face à la législation française
- Alternatives légales et races similaires en France
Le Boerboel, appelé Boerbull en France, est un chien d’origine sud-africaine sélectionné pour protéger les fermes contre les prédateurs. Malgré ses qualités de gardien équilibré, cette race est interdite en France, car elle est classée en catégorie 1 au titre de la loi du 6 janvier 1999. L’acquisition, l’importation et la détention de ce chien sont illégales et lourdement sanctionnées. Morphologiquement puissant, intelligent et fidèle, il nécessite un maître expérimenté, un grand espace et une socialisation précoce. En France, il est préférable d’opter pour des alternatives légales comme le Cane Corso ou le Dogue de Bordeaux, aux caractéristiques proches mais autorisées.
Contexte légal en France et statut du Boerbull canin
En France, le Boerbull, apparu comme variante orthographique répandue du Boerboel, est strictement interdit. Classée dans la catégorie 1, cette race dite molossoïde est assimilée aux chiens d’attaque (dont les types Staffordshire et Mastiff), et son acquisition, importation ou détention est illégale selon la loi du 6 janvier 1999 codifiée aux articles L. 211‑12 à L. 211‑16 du Code rural. Toute introduction sur le territoire national d’un chien correspondant à ce type expose le détenteur à plusieurs sanctions : peine pouvant aller jusqu’à six mois de prison, amende de 7 500 € à 15 000 €, confiscation de l’animal, et interdiction future de détenir un chien classé. De plus, pour les chiens de première catégorie, une stérilisation obligatoire, un permis de détention et une attestation d’aptitude doivent être obtenus, sinon l’infraction est très sévèrement punie. Le Boerbull canin — même non inscrit dans un registre reconnu — tombe sous cette interdiction en raison de son apparence type Mastiff, renforçant la prohibition. Il est donc illégal et imprudent de vouloir posséder ou importer cette race en France.
Origine sud‑africaine et histoire du Boerbull
Le Boerboel, appelé communément Boerbull en français, remonte aux premières implantations coloniales au Cap, dès 1652, lorsque des colons hollandais introduisirent des molosses européens comme le Bullenbijter, ancêtre du molosse moderne. Au fil du temps, ces chiens furent croisés avec des Bulldogs anglais et des Bullmastiffs importés dans les années 1930 pour renforcer les lignées. Ce travail de sélection dans les provinces boers du Transvaal et du Natal visait à créer un chien puissant, loyal, capable de protéger fermes et troupeaux contre les prédateurs. Ce n’est qu’à partir des années 1960 qu’un élevage structuré s’est mis en place, avec un registre de races réservé aux sujets typiquement conformes, mené par la South African Boerboel Breeders’ Society (SABBS) et reconnu également par la KUSA. Malgré son rôle historique de gardien, la race n’a jamais été reconnue par la FCI à ce jour.
Morphologie typique du chien Boerbull
Le Boerboel présente une morphologie imposante et proportionnée : les mâles mesurent environ 62 à 70 cm au garrot, tandis que les femelles atteignent 56 à 65 cm. Leur poids oscille entre 45 et 90 kg selon l’individu et le sexe, particulièrement robuste et musclé, avec un poitrail large et os lourd — caractéristiques molossoïdes typiques. Le poil est court, dense et brillant, disponible en robes fauve, rouge ou bringé, souvent avec un masque facial noir apprécié dans le standard. L’allure exprime la puissance et la stabilité : port de tête assuré, ossature forte, corps trapu et queue épaisse à la base. Les sexes sont différenciés visuellement : les femelles semblent plus fines bien que toujours puissantes. Au total, c’est un chien imposant par sa taille et son entourage osseux, reflet de son rôle initial comme gardien de ferme.
Tempérament et intelligence du Boerbull
Le Boerboel se distingue par un tempérament à la fois calme, protecteur et sociable. Fidèle à sa famille, il développe un fort lien affectif avec son maître et se montre attentif envers les enfants ainsi que les autres animaux. Malgré son physique martial, il n’est pas naturellement agressif : il aboie peu et agit plutôt sur l’analyse de la situation. S’il perçoit un intrus alors qu’aucune confiance n’est établie, il intervient, sinon il reste calme. De plus, ce chien intelligent a un véritable désir de plaire à son maître (will to please) : une éducation cohérente, positive et respectueuse renforcera sa docilité et son engagement. Ce tempérament réfléchi en fait un excellent chien de garde maîtrisé, à condition d’avoir un maître expérimenté capable d’instaurer un cadre clair et positif.
Exigences d’éducation et socialisation chien
L’éducation du Boerboel requiert constance, fermeté mesurée et socialisation précoce. Dès le plus jeune âge, il est essentiel d’exposer le chiot à diverses situations : rencontres d’êtres humains, bruits, véhicules, contacts avec d’autres animaux pour développer un comportement équilibré. Une socialisation insuffisante conduit à un chien méfiant ou dominant, voire territorial. Le dressage doit s’appuyer sur des méthodes positives — encouragements, renforcement, récompenses — tout en maintenant une ligne éducative ferme pour gérer l’autorité naturelle de ce grand chien. Le maître idéal est expérimenté, conscient du fait qu’un molosse puissant nécessite plus que des ordres basiques : respect mutuel, confiance et rigueur sont indispensables. Bien formé, ce chien excelle dans des activités comme le pistage ou l’obéissance avancée. Une bonne socialisation évite la dominance envers les congénères et favorise un compagnon équilibré, capable de rester calme en société tout en assumant son rôle de protecteur.
Santé et pathologies spécifiques du Boerbull
Comme toutes les grandes races, le Boerboel est prédisposé à certaines pathologies articulaires, notamment la dysplasie de la hanche et du coude, fréquente chez les sujets robustes : les tests parentaux sont fortement recommandés avant adoption. Une croissance contrôlée, sans excès alimentaire ni escalier, aide à prévenir ces affections pendant la phase juvénile. Bien que robuste, cette race peut aussi présenter des risques liés à la torsion d’estomac (GDV), imposant des repas fractionnés et une surveillance après l’effort. Aucun autre défaut génétique majeur n’est régulièrement mentionné, mais une attention vétérinaire régulière sur les articulations reste essentielle. L’espérance de vie varie entre 10 et 12 ans, ce qui est cohérent avec des chiens de grande taille. Aucun tracas oculaire ou allergique spécifique n’est signalé habituellement. Une sélection rigoureuse et un suivi sanitaire adapté permettent de limiter les risques, tout en offrant une meilleure qualité de vie à ce chien puissant.
Besoins physiques et vie extérieure canin
Le Boerboel exige un environnement adapté : grand terrain sécurisé, idéalement rural, où il peut se dépenser librement. Ce chien n’est absolument pas adapté à la vie en appartement — ni même à un petit jardin, du fait de son besoin d’espace, de mouvement et de stimulation mentale. Les activités comme le sport canin, le pistage ou les longues balades garantissent un bon équilibre physique et mental. Sans ce niveau d’activité, il peut devenir frustré et potentiellement destructeur. Il tolère mal l’isolement prolongé ; il préfère être au contact des humains et intègre bien une vie en famille, pour peu qu’il ait un emploi clair comme gardien. Malgré son calme apparent, ce chien dispose d’une endurance considérable lorsqu’il est engagé. La régularité des sorties — au minimum une heure quotidienne — est indispensable pour ne pas voir apparaître des problèmes comportementaux. En outre, une clôture haute est souvent nécessaire pour garantir sa sécurité et prévenir toute fuite.
Entretien du chien Boerbull au quotidien
Le soin du poil du Boerboel est simple : un brossage hebdomadaire suffit à éliminer poils morts et poussières, davantage lors des périodes de mue. Le bain n’est requis qu’en cas de salissures importantes et doit être modéré pour préserver l’hydratation de la peau. L’entretien régulier inclut l’inspection et le nettoyage des oreilles, la taille des griffes et le brossage dentaire occasionnel pour prévenir tartre et infections. Ce chien a une salivation modérée, donc peu à craindre pour les odeurs ou l’humidité excessive. Un suivi vétérinaire pour vérifier les articulations et les vaccins est recommandé. L’alimentation doit être adaptée à sa taille et à son activité : croquettes spécifiques pour grandes races, fractionnées pour éviter les troubles digestifs comme le risque de torsion d’estomac. Une bonne qualité nutritionnelle est essentielle pour prévenir surpoids et croissance trop rapide. Dans l’ensemble, c’est un chien peu exigeant en toilettage mais qui mérite un entretien régulier et adapté à sa morphologie.
Coût, disponibilité et importation face à la législation française
Bien que le prix d’un chiot Boerboel soit estimé entre 1 000 et 2 500 € selon l’éleveur et la lignée, en France il est strictement impossible de l’acquérir légalement en raison de son classement en catégorie 1. Toute importation ou donation est illégale, même si le chien est de pure race ou issu d’un élevage reconnu hors UE. Certains sites étrangers évoquent des certificats vétérinaires pour l’importer, mais ils relèvent d’une interprétation erronée : la réglementation française interdit formellement l’introduction de tout chien assimilable à un molosse de type Mastiff ou pit‑bull, sans exception. Même si un vétérinaire étranger délivrait un certificat sanitaire, cela ne lève pas l’interdiction légale. En outre, la détention non conforme entraîne des sanctions pénales sévères — pénalité renforcée jusqu’à 15 000 € d’amende et peine de prison possible. Ainsi, malgré une demande existante, la disponibilité demeure purement hypothétique sur le territoire.
Alternatives légales et races similaires en France
Pour ceux attirés par le type molossoïde puissant mais qui respectent la législation, plusieurs races autorisées offrent un profil proche du Boerboel. Parmi elles figurent le Cane Corso, le Dogue de Bordeaux, ou encore le Mastiff anglais : ces chiens imposants, parfois élevés comme chiens de protection, sont légaux en France sous conditions – assurance, identification, éducation contrôlée. Ils ne sont pas classés en catégorie 1 mais certains peuvent être soumis à la catégorie 2 selon leur âge ou comportement. Cela implique obligations moins strictes que pour le Boerbull canin, et leur détention sur territoire français est possible après formation, permis et évaluation vétérinaire. Choisir l’une de ces races permet de bénéficier d’un chien costaud, vigilant, fidèle, sans risquer une infraction légale. L’élevage en France offre des garanties FCI/LOF, une meilleure traçabilité et une disponibilité sans risque juridique.
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