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Santé chiens : la rage

La rage est une zoonose virale mortelle transmissible de l’animal à l’homme, notamment des canidés à l’homme. Bien qu’elle soit presque éliminée dans de nombreux pays développés comme la France, le risque persiste, notamment à cause des mouvements d’animaux entre pays où la rage est encore présente. C’est notamment le cas dans certaines régions d’Afrique et d’Asie. Il est donc essentiel de faire vacciner ses animaux de compagnie avant de voyager. Depuis 2008, tous les animaux voyageant à l’international sont tenus d’avoir un passeport mentionnant tous leurs vaccins et leur identification. Pour en savoir plus sur la rage, ses symptômes, la prévention et le traitement, poursuivez la lecture.

Il est essentiel de comprendre que la rage est une maladie virale transmise principalement par morsure d’un animal infecté, que celui-ci montre ou non des signes cliniques de la maladie. Si une personne est mordue par un animal suspect, il est impératif de consulter immédiatement un professionnel de santé. Une fois que les symptômes apparaissent, la maladie est quasiment toujours mortelle. La durée d’incubation de la rage varie, généralement de quelques semaines à plusieurs mois, mais peut, dans de rares cas, s’étendre sur plusieurs années. Pour les chiens, les symptômes apparaissent généralement dans les deux à trois mois suivant l’exposition au virus. Après une morsure, le virus se propage au système nerveux central.

Les symptômes de la rage chez le chien peuvent se manifester de deux manières principales:
1. **Rage furieuse** : Le chien devient plus agressif, peut avoir des démangeaisons à l’endroit de la morsure, devient irritable, et peut attaquer sans provocation. À mesure que la maladie progresse, le chien peut présenter des signes de paralysie, principalement des mâchoires et du postérieur, avant d’avoir des difficultés respiratoires et finalement de succomber à la maladie en quelques jours.
2. **Rage paralytique ou muette** : C’est une forme moins commune. Le principal symptôme est une paralysie rapide, en commençant par la mâchoire, rendant le chien incapable de mordre, d’aboyer ou de manger. L’animal peut présenter une salivation excessive avant de mourir d’insuffisance respiratoire.

Les principaux vecteurs sauvages de la rage dans de nombreuses régions du monde sont les chauves-souris, les ratons laveurs, les coyotes et les renards. Cependant, n’importe quel mammifère peut être infecté par le virus de la rage s’il est mordu par un animal infecté et non immunisé.

Si une personne est mordue par un animal potentiellement enragé, il est essentiel de laver la plaie immédiatement à l’eau savonneuse pendant plusieurs minutes. Par la suite, une consultation médicale d’urgence est nécessaire, de préférence dans un centre antirabique ou un hôpital. La prophylaxie post-exposition (PPE) contre la rage comprend une série d’injections antirabiques administrées sur une période déterminée. Selon les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), un schéma de 4 à 5 injections peut être prescrit, avec ou sans immunoglobulines antirabiques, selon la gravité et la localisation de la morsure.

Si la rage n’est pas traitée avant l’apparition des symptômes, la maladie est presque toujours mortelle. Les symptômes initiaux chez l’homme peuvent inclure anxiété, maux de tête et fièvre. Au fur et à mesure que la maladie progresse, des signes neurologiques comme l’agitation, la confusion, des hallucinations et une hydrophobie (peur de l’eau) peuvent se manifester. Sans traitement, la maladie peut conduire à la paralysie, au coma et finalement à la mort.

Concernant l’animal suspect de morsure, il est généralement mis en observation pendant 15 jours pour vérifier l’apparition de symptômes. Si l’animal est domestique, les frais de cette mise en observation sont à la charge du propriétaire. Si c’est un animal errant, la prise en charge dépend des régulations locales. Même si l’animal a été vacciné contre la rage, l’observation est essentielle pour confirmer qu’il n’était pas infectieux au moment de la morsure. La confirmation définitive de la rage chez un animal ne peut être faite que par un examen post-mortem de son cerveau dans un laboratoire spécialisé.

Le propriétaire de l’animal doit coopérer avec les autorités, sous peine de sanctions. Après chaque visite de contrôle, un certificat doit être fourni pour attester de l’absence de symptômes de la rage. Si l’animal présente des signes de la maladie ou décède pendant la période d’observation, la personne mordue doit être informée immédiatement afin de s’assurer que la PPE appropriée est administrée.

Avant de voyager dans des régions où la rage est endémique, la vaccination contre la rage est recommandée pour les humains et les animaux de compagnie. Pour les chiens, la vaccination peut débuter dès l’âge de 3 mois. Elle nécessite une injection initiale suivie d’un rappel, généralement annuel. Il est essentiel de respecter le calendrier de vaccination pour garantir son efficacité. Pour les voyages internationaux, un passeport pour animaux de compagnie, attestant des vaccinations et traitements appropriés, est souvent requis.

La rage est effectivement une maladie mortelle, mais la suggestion qu’elle “touche énormément de chien” en France est inexacte. La France est actuellement considérée comme étant indemne de rage canine. Cependant, si un chien est soupçonné d’être infecté, une surveillance étroite est essentielle.

Bien s’assurer qu’il s’agit de la rage
Avant d’envisager l’euthanasie, il est crucial de confirmer le diagnostic de rage. Bien que l’agressivité et la salivation excessive soient des symptômes possibles, ils ne sont pas exclusifs à la rage. Il est vital de consulter un vétérinaire pour un diagnostic approprié.

Piquer dès la confirmation du diagnostic
Si la rage est confirmée, l’euthanasie est souvent recommandée pour des raisons de sécurité publique. L’euthanasie doit être pratiquée dans un cadre professionnel pour assurer la sécurité de tous.

Prise en charge par les assurances pour chien
Certains contrats d’assurance pour animaux de compagnie peuvent couvrir les frais d’euthanasie dans le cas d’une maladie incurable comme la rage. Il est recommandé de consulter la politique de votre assurance pour plus de détails.

La France a réussi à contrôler la rage, notamment grâce à des campagnes de vaccination ciblées sur la faune sauvage comme les renards. Néanmoins, il est essentiel de rester vigilant, surtout lors de voyages dans des zones à risque. Il n’y a aucune preuve que les moustiquaires offrent une protection contre les morsures de chauves-souris. Si une personne est mordue par un animal potentiellement enragé, une consultation médicale urgente est requise. Si l’animal n’est pas vacciné ou si son statut vaccinal est inconnu, une prophylaxie post-exposition (PPE) est recommandée. L’animal doit également être placé en observation pour surveiller l’apparition de symptômes.