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Chenilles processionnaires – danger pour mon chien ?

Lorsqu’il s’agit de protéger nos animaux de compagnie contre les parasites et les insectes nuisibles, nous pensons souvent aux puces, tiques et aoûtats. Ces parasites suceurs de sang peuvent provoquer divers problèmes de santé chez les chiens et les chats, notamment des irritations de la peau et même de l’anémie. Cependant, il est important de noter qu’un autre danger, souvent sous-estimé mais très sérieux, menace nos animaux, en particulier au cours des saisons printemps-été. Il s’agit des chenilles processionnaires, qui sont extrêmement dangereuses pour les animaux domestiques. Comment donc éliminer ces insectes et soigner un animal attaqué par ces chenilles ?

Les chenilles processionnaires portent le nom scientifique de « Thaumetopoea pityocampa ». Ce sont des larves d’une espèce de papillon nocturne (Lépidoptère) de couleur gris-brunâtre aux antennes en forme de petits peignes. Les papillons émergent de la chrysalide en été, s’accouplent, puis les mâles meurent environ deux jours après l’accouplement. Les femelles, quant à elles, pondent jusqu’à 220 œufs sur les branches d’un arbre résineux avant de mourir à leur tour. La larve, une fois éclos, passe par cinq mues pour se transformer d’un insecte de quelques millimètres à une chenille d’environ 4 centimètres de longueur. À chaque stade larvaire, les chenilles tissent des cocons pour s’abriter. Ces nids évoluent en fonction de la saison et des conditions météorologiques, passant d’un tissage lâche en été à un tissage plus dense et complexe en hiver.

Le terme « processionnaire » est dû au fait que les chenilles changent de nid à chaque stade de leur cycle de vie et se déplacent en procession (à la queue leu leu) de manière ordonnée. Au printemps, toutes les chenilles d’un même cocon (jusqu’à 220) quittent leur nid en procession et descendent de l’arbre pour s’enfouir dans le sol. Chaque chenille tisse ensuite son propre cocon et demeure sous terre jusqu’à l’été, où elle se transformera en papillon. Une fois adultes et ailés, les papillons s’envolent, s’accouplent et pondent, et ainsi le cycle se poursuit. Durant leur stade larvaire, les chenilles se nourrissent des aiguilles des conifères, les affaiblissant par la suite.

Ces insectes sont dotés de micropoils urticants qu’ils libèrent dans l’air lorsqu’ils se sentent menacés. Ces micropoils sont des minuscules dards contenant une substance urticante et allergisante. Lorsqu’ils entrent en contact avec un organisme, ces infimes poils peuvent se casser et libérer une toxine dangereuse nommée thaumétopoéine. Chez l’homme, ils peuvent causer des réactions allergiques comme des plaques rouges sur la zone touchée, des lésions oculaires graves, ou des troubles respiratoires. Dans les cas les plus sévères ou chez les individus particulièrement sensibles, un choc anaphylactique est possible.

Pour les chiens, les effets des chenilles processionnaires peuvent être encore plus dévastateurs. Les chiens sont souvent attirés par le mouvement singulier de ces insectes qui se déplacent en procession, ce qui donne l’impression qu’ils forment un seul long organisme. Les chiots, en particulier, peuvent être tentés de jouer avec ces chenilles en les reniflant, en les touchant de leurs pattes, ou même en essayant de les manger. C’est alors que les chenilles peuvent libérer leurs poils venimeux, qui peuvent affecter les yeux et les voies respiratoires du chien. Souffrant d’une irritation intense, le chien peut instinctivement lécher les zones touchées, propageant ainsi davantage les poils urticants sur sa langue, qui est particulièrement sensible. Sans intervention vétérinaire rapide, une nécrose de la langue peut survenir. La langue peut alors s’ulcérer, devenir dure et changer de couleur, virant d’abord au blanc puis au noir, signe d’une nécrose avancée. Si elle n’est pas traitée, une partie ou la totalité de la langue peut devoir être amputée, avec toutes les conséquences dévastatrices que cela implique pour l’animal.

Il se peut que la présence d’un nid de chenilles processionnaires ne soit pas immédiatement évidente. Si un chien présente l’un ou plusieurs des symptômes suivants : agressivité, cris de douleur, rougeurs aux yeux, salivation excessive ou grattage intense, il est prudent de prendre des mesures immédiates. À noter que le chien peut être agressif en raison de l’inconfort. Pour votre propre protection, il est également recommandé de porter des gants pour éviter le contact avec les poils urticants des chenilles.

Le premier réflexe à avoir est de rincer la gueule et la langue de l’animal avec de l’eau froide en utilisant une éponge, tout en évitant que l’animal n’avale le liquide.

Il est ensuite impératif d’emmener le chien d’urgence chez le vétérinaire. Sur le chemin, contactez la clinique pour obtenir des conseils sur les premiers soins. Certains vétérinaires peuvent recommander l’administration de remèdes homéopathiques comme l’arsenicum album, surtout si l’animal est gravement atteint, mais cela ne remplace pas une intervention médicale professionnelle. Une fois à la clinique, le chien recevra probablement une combinaison de traitements incluant des anti-inflammatoires, des antihistaminiques, et des antibiotiques. Un suivi sera nécessaire pour évaluer l’évolution des symptômes. À noter que la prise en charge des frais vétérinaires peut être couverte par une assurance santé pour chiens ou chats.

Les mésanges, les coucous et les huppes fasciées sont des prédateurs naturels des chenilles processionnaires. Cependant, dans les régions où ces oiseaux deviennent rares, tandis que la concentration de chenilles est élevée, des mesures artificielles d’élimination sont nécessaires. L’échenillage est une méthode qui consiste à retirer manuellement les nids avec un outil appelé échenilloir. Les nids retirés doivent ensuite être incinérés en évitant tout contact direct avec les poils. Cette méthode est particulièrement adaptée pour des espaces restreints comme un jardin privé. Des pièges écologiques peuvent aussi être utilisés pour capturer les chenilles lors de leur procession. Ces chenilles capturées doivent ensuite être incinérées.

Une approche chimique consiste à utiliser des phéromones sexuelles de synthèse pour attirer et piéger les papillons mâles, réduisant ainsi leur capacité à se reproduire. Une autre méthode est l’application de biotoxines produites par des bactéries sur les aiguilles de pin. Si les chenilles ingèrent ces aiguilles contaminées, elles meurent d’intoxication. L’utilisation d’insecticides est une autre option, mais elle doit être envisagée avec prudence car elle peut affecter d’autres insectes bénéfiques comme les abeilles. De nombreuses municipalités ont des programmes dédiés à la gestion des chenilles processionnaires. En cas d’infestation dans votre jardin, il est recommandé de contacter la mairie. Il est également conseillé d’éviter de tondre la pelouse pour ne pas disperser davantage les poils urticants.

Face aux dangers que représentent les chenilles processionnaires pour les chiens, il est clair que ces insectes ne sont pas à prendre à la légère. Contrairement aux réactions allergiques chez l’humain, les chiens peuvent nécessiter des traitements intensifs allant jusqu’à la chirurgie. Si un chien est affecté, il est bon de savoir que certaines mutuelles animales peuvent rembourser, partiellement ou totalement, les frais vétérinaires.

La souscription à une mutuelle pour chien est donc loin d’être un luxe. Elle est essentielle pour couvrir les dépenses liées aux soins et traitements nécessaires pour nos compagnons à quatre pattes. En cas de réaction sévère ou de complications, une mutuelle permet de fournir au chien les soins nécessaires sans peser lourdement sur le budget familial.

Si vous avez des pins dans votre jardin, il est probable que vous ayez aussi à faire face à des chenilles processionnaires. Ces insectes, en plus de causer des dégâts considérables aux arbres, représentent une menace pour vos animaux de compagnie, voire pour l’homme. Voici quelques méthodes écologiques pour lutter contre ces nuisibles.

L’huile essentielle de bouleau
Bien que l’huile essentielle de bouleau soit parfois mentionnée comme répulsive pour certains insectes, il n’existe pas de preuves scientifiques concluantes de son efficacité contre les chenilles processionnaires. Cependant, si vous souhaitez l’essayer, assurez-vous d’utiliser une huile de qualité et suivez les instructions pour une utilisation sécurisée.

Faire appel aux mésanges
La mésange est un excellent prédateur naturel des chenilles en général, y compris les processionnaires. Invitez ces oiseaux dans votre jardin en installant des nichoirs. C’est une solution à la fois écologique et agréable.

Accueillir des chauves-souris
Si les chauves-souris ne vous effraient pas, elles peuvent aussi être d’excellents alliés dans la lutte contre les chenilles processionnaires et d’autres insectes nuisibles. Installez un nichoir pour chauves-souris pour les encourager à visiter votre jardin.

Utilisation de Bacillus thuringiensis
Un autre moyen efficace et écologique est l’usage de Bacillus thuringiensis, une bactérie qui est nocive pour certaines espèces de chenilles. Cette solution peut être pulvérisée directement sur les pins infestés. Assurez-vous de suivre les instructions du produit et de prendre les mesures de sécurité nécessaires.

En utilisant une ou plusieurs de ces méthodes, vous pourrez contribuer à protéger votre jardin et vos animaux de compagnie des dangers associés aux chenilles processionnaires.