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Quels risques avec le chenilles processionnaires pour le chien et le chat ?

Durant l’été, notamment en milieu rural, les chenilles processionnaires prolifèrent principalement en France. Ces insectes se retrouvent fréquemment sur les arbres des forêts et notamment sur les pins. Elles sont connues pour s’attaquer aux végétaux, mais leurs piqûres et leurs poils urticants représentent également une menace pour les chiens, les chats et les humains , d’où l’importance de souscrire a une mutuelle santé animale . Cet article vise à éclairer sur les risques posés par les chenilles processionnaires sur les chiens et les chats et à fournir des informations sur les traitements appropriés en cas de piqûre sur un animal de compagnie.

Les chenilles processionnaires, connues sous le nom scientifique de Thaumetopoea pityocampa, appartiennent à la famille des lépidoptères. Ces papillons se caractérisent par leur régime alimentaire, principalement composé des aiguilles de pin. Leur stade larvaire, ou chenille, peut atteindre jusqu’à 40 cm de longueur, présentant un corps orné de taches rouges et jaunes. Ces chenilles sont couvertes de poils urticants qui peuvent provoquer des réactions allergiques et des démangeaisons chez les humains et les animaux. Le qualificatif « processionnaire » vient de leur comportement unique lorsqu’elles quittent leur nid en se déplaçant en file indienne, guidées par la chenille de tête, pour s’enterrer et entamer leur transformation en papillon. Ce déplacement est nécessaire car, contrairement à ce que l’on pourrait penser, ces chenilles ne sont pas aveugles mais se guident grâce à des phéromones. Le cycle de vie de la chenille processionnaire débute avec la ponte des œufs par les papillons en été, suivie par le développement des larves en plusieurs stades jusqu’au printemps. Par la suite, elles descendent des arbres pour s’enterrer et poursuivre leur métamorphose, qui peut durer de quelques mois à plusieurs années, avant de recommencer le cycle.

Bien que le cycle de vie des chenilles processionnaires puisse sembler sans danger, leur phase de descente de l’arbre représente une menace réelle pour les chiens, les chats et même les humains. Les poils urticants de ces chenilles contiennent un venin nocif capable de provoquer des réactions allergiques sévères. Ces poils, qui se détachent facilement, peuvent causer des brûlures, des démangeaisons intenses et de la dermatite au contact. De plus, lorsqu’elles se sentent menacées ou lorsqu’on perturbe leur nid, les chenilles peuvent libérer ces poils dans l’air, augmentant ainsi le risque d’exposition. Les chiens et les chats, curieux par nature, peuvent être particulièrement attirés par ces chenilles en mouvement et, en jouant avec ou en tentant de les manger, s’exposent à des risques graves pour leur santé.

Lorsqu’un animal entre en contact avec les poils urticants des chenilles processionnaires, plusieurs symptômes peuvent apparaître, en fonction de la zone affectée. Ces symptômes incluent :

  • Réactions cutanées : Contact avec la peau, les pattes, ou le museau peut entraîner une irritation intense, des rougeurs, des sensations de brûlure, un œdème et une douleur aiguë.
  • Réactions orales : Si l’animal tente de se lécher pour soulager l’irritation, il peut répandre les poils urticants sur sa langue et dans sa bouche, provoquant une forte salivation, une inflammation de la langue, des vomissements, et potentiellement des difficultés à avaler.
  • Réactions oculaires : Le contact avec les yeux peut causer une conjonctivite sévère, accompagnée de démangeaisons, de larmoiements et de rougeurs.
  • Réactions respiratoires : L’inhalation des poils peut entraîner une irritation des voies respiratoires supérieures, se manifestant par de la toux, des éternuements, et dans les cas graves, des difficultés respiratoires.
  • Réactions digestives : L’ingestion des poils peut causer une inflammation du tractus digestif, se traduisant par des douleurs abdominales, des vomissements, et de la diarrhée.

Il est crucial de surveiller ces symptômes et de consulter un vétérinaire rapidement pour éviter des complications graves.

Bien qu’il n’existe pas d’antidote spécifique contre les effets des poils des chenilles processionnaires, une intervention vétérinaire rapide est essentielle pour traiter les symptômes et prévenir les complications. Le traitement peut comprendre :

  • Nettoyage minutieux : Le vétérinaire nettoiera les zones affectées pour retirer les poils restants et réduire le risque d’inflammation supplémentaire.
  • Administration de médicaments : Des médicaments tels que des anti-inflammatoires, des antihistaminiques, et des antibiotiques peuvent être prescrits pour gérer l’inflammation, les réactions allergiques, et prévenir les infections secondaires.
  • Traitement symptomatique : Des traitements supplémentaires peuvent être nécessaires pour gérer la douleur, les symptômes gastro-intestinaux, ou les réactions respiratoires.
  • Surveillance : Une surveillance étroite après le traitement est importante pour s’assurer que l’animal se rétablit correctement et pour intervenir rapidement en cas de complications.

Il est important de suivre attentivement les recommandations du vétérinaire et de compléter le traitement prescrit pour assurer une guérison complète.