Santé chien : La toxoplasmose
- Qu’est-ce que la toxoplasmose ?
- Quels sont les risques pour la femme enceinte ?
- Comment savoir que le chien est atteint de toxoplasmose ?
- Comment diagnostiquer la toxoplasmose ?
- Quels sont les moyens de prévention et les traitements de la toxoplasmose du chien ?
Qu’est-ce que la toxoplasmose ?
La toxoplasmose est une zoonose. En d’autres termes, c’est une maladie qui se transmet entre animaux vertébrés de différentes espèces et plus communément d’un animal à l’homme ou vice versa. Elle est provoquée par le toxoplasma gondii qui se traduit en toxoplasme dans la langue française. Le toxoplasma gondii est un parasite vivant à l’intérieur des cellules de son hôte. Cet agent pathogène est de la même famille que le plasmodium falciparum, responsable de la malaria. Il se fixe à l’intérieur dans les cellules organiques censées fournir nutriments et protection.
La toxoplasmose peut infecter tous les animaux, mais le parasite responsable ne peut se reproduire de manière sexuée que chez le chat et les autres félidés. Citons entre autres le tigre ou encore le guépard. Cette maladie se transmette à l’homme mais le système immunitaire humain libère des anticorps qui annihilent la maladie et elle reste sans gravité. Toutefois, elle peut être transmise d’une mère enceinte à son fœtus. D’où l’intérêt de préserver la femme de tous risques éventuels durant sa grossesse.
En attaquant les cellules nerveuses et les globules blancs, cette maladie infectieuse peut causer la mort des petits chiots car leurs défenses naturelles ne sont pas encore assez puissantes pour lutter. Il faut également se méfier de sa contagion étant donné qu’elle peut se transmettre à d’autres animaux (ou de personnes) ayant un système immunitaire faible ou atteinte d’immunodéficience. Pour les chiens adultes, la maladie est sans gravité et elle ne présente pas de symptôme apparent. Mais à un stade avancé, la toxoplasmose peut provoquer la méningite. Il affaiblira ainsi l’état de santé de l’animal. L’idéal serait donc de prévenir tant que possible cette maladie, de diagnostiquer sa présence et de limiter son évolution et sa prolifération, et surtout d’être bien attentif aux symptômes d’un chien malade.
Quels sont les risques pour la femme enceinte ?
Être enceinte n’est certes pas une maladie. Néanmoins, il est vrai que les femmes qui attendent un bébé sont plus fragiles que les autres. Il y a donc des précautions à prendre concernant la toxoplasmose.
Les hémorroïdes
Les hémorroïdes sont classiques chez les femmes enceintes, notamment à partie du second trimestre. Pour cause, le bébé qui se développe et qui fait pression sur les veines peut augmenter les risques d’hémorroïdes. Pour minimiser les risques, il importe de bien s’hydrater et d’éviter au maximum les aliments excitants. Heureusement, il existe des médicaments pour les hémorroïdes, spécialement conçus pour les femmes enceintes, conseillées par les professionnels.
Choisir vos aliments avec minutie
Pour le bien-être de votre futur enfant, il y a certains aliments que vous ne pouvez pas vous permettre. Tel est notamment le cas des sushis et des aliments trop riches en mercure. Évitez également les cuissons saignantes des viandes. Évitez l’aliment trop lourd qui peut vous donner des problèmes de digestion ou de ballonnement comme les œufs, etc. À partir du 3e trimestre, vous devez aussi réduire votre consommation en calcium comme le yaourt, le fromage, etc. Et pour cause, cela présente des risques pour votre bébé à naitre. Et pour faciliter l’accouchement, vous ne devez plus manger de féculent à partir du 6e mois de grossesse.
Le diabète gestationnel
Cette maladie ne touche que certaines femmes, et notamment, celles qui prennent trop rapidement du poids pendant la grossesse. Elle peut affecter le fœtus comme la mère. Aussi, il faut un changement dans votre régime alimentaire et une vérification ponctuelle de votre niveau de diabète. Les experts vous confieront un appareil pour ce faire de n’importe où. Le diabète gestationnel est d’autant plus compliqué à gérer que vous ne pouvez pas manger énormément de médicaments pour le contrôler.
Comment savoir que le chien est atteint de toxoplasmose ?
En arrivant dans l’organisme de l’hôte, le toxoplasme se multiplie pendant une phase dite tachyzoïte où les agents pathogènes sont contenus dans des vacuoles transitoires. La phase bradyzoïte correspond à la période où des kystes intracellulaires contenant des milliers de parasites se forment. Le stade mérozoïte se passe uniquement chez les félins où les parasites se reproduisent sexuellement. Ils se répandent alors dans la nature avec la déjection de l’animal infecté. Les symptômes de toxoplasmose de chien sont invisibles pour son propriétaire sauf en cas de l’aggravation de l’infection. Les plus prévenants peuvent demander à un vétérinaire d’effectuer une sérologie pour déterminer la présence ou non de toxoplasma gondii dans l’organisme de l’animal.
En tant que maladie opportuniste, la toxoplasmose de chien peut s’aggraver en présence d’autres infections comme la maladie de Carré. Dans ce cas, le chien présente des symptômes qui peuvent être confondus malheureusement aux manifestations d’autres problèmes de santé :
- saisies,
- tremblements,
- dépression,
- léthargie,
- méningo-encéphalite,
- faiblesse musculaire,
- démarche non coordonnée,
- paralysie partielle ou complète,
- problèmes de l’appareil respiratoire (essoufflement, broncho-pneumopathie, etc.)
- perte de poids voire anorexie,
- vomissement,
- diarrhée hémorragique,
- douleur abdominale,
- jaunisse,
- différentes sortes d’inflammations : amygdalite, chorio rétinite, uvéite, kératite.
Comment diagnostiquer la toxoplasmose ?
Tous les symptômes observés lors d’une infection parasitaire au toxoplasme ne sont pas spécifiques à la toxoplasmose, d’où la difficulté d’établir un diagnostic exact. Le propriétaire est alors dans l’obligation de donner un historique complet et détaillé de la santé de son chien. Il doit au minima se souvenir des événements ou des cas particuliers qui peuvent orienter le différentiel vers la toxoplasmose. Il faut par exemple notifier en cas de nombres élevés de chats domestiques ou de chats errants dans le parage. Le vétérinaire effectue des tests physiques complets. Puis, il procède par des analyses en laboratoire pour déterminer la présence ou non de cette infection parasitaire : énumération de formule sanguine, établissement de profil biochimique et analyse d’urine. À titre d’exemple, le taux élevé des enzymes ALT (alanine aminotransférase) dans le foie peut révéler la présence du toxoplasme. Il en est aussi de même s’il y a un niveau anormalement élevé de la bilirubine et de protéines dans l’urine.
De tous les tests, c’est l’examen sérologique qui est le plus fiable. Il permet de mesurer le niveau d’antigènes toxoplasme dans le corps. L’antigène est une protéine qui signale la présence d’un corps étranger dans l’organisme. Ce taux renseigne sur le type de l’infection et il détermine si celui-ci est dormant, actif, récent ou à long terme. Le test sérologique permet également d’évaluer le niveau des anticorps contre le toxoplasme. Il convient aussi de noter que les anticorps sont des protéines utilisées par le système de défense naturelle pour détecter et neutraliser les agents pathogènes. C’est l’ultime examen pour confirmer la présence de toxoplasma gondii dans l’organisme de l’animal.
Quels sont les moyens de prévention et les traitements de la toxoplasmose du chien ?
Le chat est le plus connu comme étant les vecteurs de la transmission du T. gondii. Il contracte les parasites en chassant et en mangeant des rats et des souris contaminés. Ces proies dans leurs muscles et leurs organes des kystes contiennent des parasites dans le stade bradyzoïte. Ils se transforment alors pour atteindre le stade adulte. Et puisque l’organisme du chat est favorable à la reproduction sexuée des toxoplasmes, les parasites se reproduisent dans les cellules intestinales de l’hôte. Les Toxoplasma g. présent dans l’intestin du chat peut produire jusqu’à des millions d’œufs. Ces œufs sont évacués par la déjection et recontaminent le milieu.
La première prévention consiste donc à éviter le contact du chien avec les crottes de chats. Il faut également l’empêcher d’ingérer des aliments en contact avec des crottes de chat et de jouer avec des objets susceptibles d’être contaminés. Pour l’homme, il faut mettre des gants avant de manipuler une litière et bien se laver après. Les femmes enceintes et les immunodépresseurs devraient également éviter de manipuler le chat et ses crottes. Tous les mammifères (lapins, moutons, vaches, etc.) peuvent être des hôtes intermédiaires de toxoplasma gondii. Les parasites sous forme dormant restent cloitrer dans leurs muscles. Aussi, il faut éviter à tout prix de donner des viandes crues au chien.
Une fois que le diagnostic confirme la toxoplasmose, le vétérinaire administre des antibiotiques et des sulfamides. Le traitement par antibiotique n’est pas à 100 % efficace. Néanmoins, c’est le seul et le meilleur moyen pour estomper la prolifération du parasite dans l’organisme. Il permet aussi de prévenir la progression des symptômes. En parallèle, des traitements symptomatiques (traitement qui supprime ou soulage les symptômes sans s’attaquer à la vraie cause) peuvent être effectués pour arrêter les vomissements, la diarrhée, la broncho pneumopathie ainsi que les autres troubles corollaires sans pour autant éliminer les parasites. Rappelons que l’examen sérologique peut être remboursé intégralement avec une mutuelle chien, selon la formule choisie.